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17 décembre 2011

Appel pour nos montagnes

" Qu'on y vive, qu'on en vive, qu'on s'y ressource, la montagne nous offre l'expérience de la beauté des paysages, de la nature et du partage. Cette expérience n'est possible que grâce à un équilibre entre l'homme et la montagne. Conscients de la fragilité de cet équilibre nous nous sentons le devoir de lancer un appel pour nos montagnes ".

Plus de 120 personnalités de tout horizon lancent un appel à la mobilisation pour l'avenir de nos montagnes !

www.appelpournosmontagnes.org

14 novembre 2011

Rocard en flagrant délit de manipulation oratoire

Alors que Michel Rocard avait la réputation d’être un politicien de haute volée intellectuelle, voici qu’il nous donne un condensé de discours hautain, simpliste et un brin manipulateur (cf son interview du 13 novembre rapportée par Le Monde.fr).

« Vouloir attenter au nucléaire est une folie" (…) Je souhaite profondément que les Verts comprennent : nous sommes entrés dans le pic pétrolier, dans 7 ou 8 ans, il y aura une diminution frénétique" des ressources pétrolières, a mis en garde M. Rocard. "Le charbon tue beaucoup plus de gens", a-t-il affirmé, ajoutant que "le nucléaire est beaucoup moins dangereux que l'on ne le saurait". "Il nous faut retrouver sur le nucléaire de la sérénité", a fait valoir l'ancien premier ministre.

« Vouloir attenter au nucléaire est une folie » : Le ton est donné. Ceux qui ne pensent pas comme Rocard sont fous. Il s’agit d’un crime. Accordons un mérite à cette entame : elle devrait alerter le lecteur sur l’intention ou l’état d’esprit de Rocard : il va nous donner son sentiment en jouant sur nos sentiments. Mais nous écoutons un homme politique réputé expérimenté et sérieux, et nous lisons ses propos sur un journal réputé « de référence ». Alors, écoutons la suite.

 

Rocard souhaite que « les Verts comprennent » : il ne s’agit donc pas d’un désaccord, mais, selon Rocard, d’un écart entre lui qui sait, qui a compris, et les Verts qui ne savent pas. Quel mépris ! Voilà notre grand homme qui nous fait le coup de la pédagogie : il faut expliquer au peuple (…) et il comprendra. Si on écarte l’interprétation « du mépris », il reste la manipulation : « il faut comprendre que …. » est un procédé oratoire qui consiste à nier qu’il puisse y avoir débat, à nier le point de vue de l’interlocuteur.

 

« Il y aura une diminution frénétique (…) » : pourquoi cet adjectif de frénétique qui contraste avec la neutralité de « dans 7 ou 8 ans » ? En l’état actuel des connaissances, la formule « nous sommes entrés dans le pic pétrolier » est juste (pour préciser l’année exacte, il faudrait se lancer dans une analyse fine des statistiques),  mais je ne vois pas sur quoi se fonde ce mot de frénétique. Il s’agit donc là d’un adjectif dont la finalité est de provoquer une émotion, en alertant sur l’urgence, la dimension dramatique de la diminution à venir des ressources pétrolières.

 

« Le charbon tue beaucoup plus de gens » : argument ressassé, c’est une affirmation sans doute exacte au vu des victimes directes et connues. On pourrait débattre en intégrant les victimes à long terme des accidents nucléaires ou chez les sous-traitants mal protégés. Mais le problème n’est pas là et je présume que Rocard le sait bien. Les opposants au nucléaire ne contestent pas les victimes nombreuses provoquées par l’utilisation du charbon (accidents dans les mines + pollution de l’air). Mais ils placent la réflexion sur d’autres plans que Rocard ignore superbement, par exemple : les risques en cas de catastrophe majeure, les risques liés à la dissémination, les risques sur le long terme suite aux difficultés à gérer les déchets nucléaires.

 

« Le nucléaire est beaucoup moins dangereux … » : affirmation gratuite. Déjà, il aurait fallu préciser dans quelles circonstances se situe ce propos : en France avec nos procédures de sécurité ? ou bien dans un pays en proie à une guerre civile et à une déliquescence complète de son système économique et social ? Le propos de Rocard est faux si on utilise rigoureusement le mot « danger » qui signifie « dommage potentiel ». Rocard confond le danger et le risque, or la distinction entre ces deux notions est fondamentale dans toute démarche de prévention.

 

« Il nous faut retrouver de la sérénité » : le propos est ambigu. Si Rocard sous-entend qu’il n’y a pas de sérénité dans le débat, il fait un mauvais procès à ses interlocuteurs anti-nucléaires qui ont, en fait, muri leur réflexion depuis des années. Si Rocard veut dire qu’il faut être serein vis-à-vis de l’énergie nucléaire, le propos est protecteur, un brin moraliste, en signifiant « soyez tranquille ».

 

En conclusion, j’entends Rocard nous dire « dormez en paix braves gens », mais, là, je réagis avec émotion car je ne reste pas serein vis-à-vis des responsables politiques qui abusent de leur autorité avec des discours qui manquent de rigueur intellectuelle.

 

Francis Odier, 14 novembre 2011

09 octobre 2011

Notre manifeste pour les primaires

Notre manifeste pour les primaires – octobre 2011 - diffusé par mail les 6 et 7 octobre 2011.

La société ne tourne pas rond, la démocratie est encrassée, l’individualisme triomphe … et on ne sait pas comment résister, se révolutionner 

Les primaires, c’est peut-être une occasion à saisir pour s’exprimer. Le prochain président sera socialiste, mieux vaut donner son avis avant qu’il (elle) soit dans son fauteuil.

Pour voter aux primaires, il faudra signer l'engagement suivant : « Je me reconnais dans les valeurs de la Gauche et de la République, dans le projet d’une société de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire. »

Le Parti Socialiste ne précisant pas quelles sont les valeurs de la Gauche, tout le monde peut se reconnaitre dans cette phrase  universelle, consensuelle et bateau.

Les candidats ont le même programme officiel, mais ils ne sont pas tous Blanc Bonnet ou Bonnet Blanc. Il faut choisir. Et notre préféré, c’est Montebourg . C’est le seul qui se détache vraiment du centrisme social-démocrate.  S’il doit y avoir une alternance politique, autant qu’elle soit franche et réelle.

Ecoutons Michel Onfray, excellent, quoi que manichéen, quand il ne parle pas de philosophie : « Depuis François Mitterrand en 1983 (le tournant de la rigueur), le choix oppose désormais une gauche libérale, la sienne, et une droite libérale. Gauche et droite antilibérales se trouvent donc reléguées dans les marges. Elles servent de force d'appoint. (…)

Tous les candidats à la primaire socialiste, sauf un, communient dans cette religion libérale. On peut bien essayer de chercher des différences entre les six prétendants, on ne trouvera que des looks à opposer - François Hollande l'a bien compris qui annonce s'être "préparé" à diriger la France en renonçant à son humour et en faisant un régime alimentaire ! Un programme subliminal pour la nation : arrêter de rigoler et se serrer la ceinture...

Désormais les choses sont simples et nous n'avons le choix qu'entre deux hypothèses : soit on persiste dans la religion libérale, (…) Soit on sait que le libéralisme est une utopie concrète et dangereuse et l'on opte pour une gauche antilibérale, autrement dit une gauche de gauche. Dans la primaire socialiste, seul Arnaud Montebourg campe sur cette position »

Votez, faites passer le message, votez, manifestez !

Irène et Francis Odier

 

Parmi les propositions de Montebourg, voici nos préférées :

Référendum d’initiative populaire, statut des médias garantissant leur indépendance

Rendre l’information publique accessible à tous : partager l’information et la dépolitiser en créant une agence indépendante du gouvernement  ‘données-gouv’

Pour démanteler les paradis fiscaux, commencer par un embargo sur les transactions en provenance ou à destination de ces territoires.

Mettre en place une procédure anti-dumping

Système de préférences commerciales (via des traités bilatéraux) au bénéfice des pays s’adaptant au mieux et au plus vite des normes sociales et écologiques internationales. Invoquer les règles sanitaires, sociales et environnementales pour encadrer le commerce mondial

Taxe carbone européenne. Taxe carbone extérieure aux frontières de l’UE. Taxe carbone rose-verte progressive et progressiste. Taxe européenne sur le transport maritime (Arnaud, il est fan de la taxe carbone !)

Retirer du champ de la concurrence les activités de services publics relatifs à l’éduction, l’énergie, la santé et les transports en réseaux

Développer le crédit en soutien au secteur coopératif, réserver des marchés au secteur coopératif.

Soutenir et développer la finance solidaire

Mettre fin aux stocks options et actions gratuites comme moyen de rémunérer les dirigeants et cadres d’entreprise

Renouveau productif (…) reconstruire un socle industriel puissant

Investir de l’argent public en contrepartie de la création d’usines et de labos en France (Nb pour les Crollois : c’est le schéma ST)

Concentrer le crédit d’impôt recherche sur les PME

Taxer les transactions financières

Interdire la vente différée de titres boursiers que l’on ne possède pas. Faire tomber l’économie de casino.

Rendre incompatible les licenciements économiques avec la distribution de dividendes

Pénaliser l’évasion fiscale

Encadrer les OPA hostiles transnationales

Augmenter les impôts sur les successions les plus élevées pour combattre la rente et la reproduction des inégalités

Et Martine Aubry ?

Sur le nucléaire, c’est la plus claire : « je crois qu’il faut sortir du nucléaire »

Sinon, elle nous produit de la soupe insipide. Voici « Etre de gauche » selon Martine Aubry – où l’on voit bien que cette expression ne veut plus rien dire …

« Pour moi, être de gauche, c’est poursuivre trois objectifs essentiels. Le premier consiste à permettre à chaque homme et chaque femme de s’émanciper, c’est-à-dire d’être porté au plus haut de lui-même (…) Le deuxième combat de la gauche, c’est de maîtriser le monde dans lequel nous sommes, et de préparer l’avenir. (…) Enfin, être de gauche, c’est construire une société qui fasse civilisation, une société qui laisse sa trace sur le plan culturel, qui crée des liens entre les citoyens.Bref, une société où l’on sache vivre ensemble et où l’on accueille la diversité comme une chance, et non comme un risque. »

Et si on se retrouvait…, éd. L’aube, août 2008, pp. 37 sq.

13 juin 2011

Efficacité de la réhabilitation thermique - comparaison de deux opérations à Crolles

En mars et mai 2011, le conseil municipal de Crolles a voté deux opérations de réhabilitation thermique pour des logements sociaux. La comparaison de ces deux opérations est édifiante : l'une est performante, l'autre non. 

 

Voir la comparaison - et simuler le délai de retour sur investissement en fonction du prix de l'électricité : Comparaison deux opérations de réhabilitation thermque- Crolles 2011.xls   

En supposant que le prix de l'électricité passe à 0,25 €/kWh, ce qui reviendrait à tripler le prix actuel, le délai de retour sur investissement serait de 63 ans pour l'opération des Charmanches (votée en mars 2011) et de 12 ans pour les Ardillais (vote en mai 2011). Bien sûr, les configurations architecturales ne sont pas identiques. Les bâtiments des Ardillais sont plus compacts et plus faciles à isoler.

 

Je fais l'hypothèse suivante : si les deux opérations avaient été présentées simultanément au conseil municipal, avec une étude comparative des gains énergétiques, le conseil aurait retoqué l'opération des Charmanches, non pour y renoncer, mais pour demander que le dossier soit réétudié. Même conclusion si l'opération des Charmanches avait été proposée au vote après celle des Ardillais : la "performance" de la réhabilitation aurait posé question au vu de ce qu'il est possible de faire.

Or, lorsque l'opération des Charmanches a été mise en délibération, les conseillers n'avaient pas de repères quantitatifs pour apprécier l'efficacité de l'opération. Résultat : la délibération s'est faite en aveugle, quasi sans débat.

Lorsque j'ai indiqué au conseil que le délai de retour sur investissement était anormalement long (supérieur à 100 ans), le maire a répondu : "c'est avec ce type de calcul que l'on ne fait rien", ce qui était une bonne manière d'éluder la question.

Je pense pourtant que l'on doit toujours se poser la question de l'efficacité de la dépense publique, surtout si on souhaite, comme moi, que chacun puisse apprécier par lui-même la pertinence des décisions prises par les élus.

09 juin 2011

3 ans et demi de mandat et un constat - Terrain fertile, démocratie étriquée

Quelle est la situation de la démocratie locale à Crolles ? Quel niveau de maturité ? Comment progresser ? Ces questions sont au cœur de mon engagement au conseil municipal depuis fin 2007 où j’ai décidé d’être candidat jusqu’à mai 2011 où je passe la main au suivant sur la liste Ensemble pour Crolles.

 

Trois ans de mandat, c’est une durée plus que suffisante pour construire un diagnostic fondé sur des éléments concrets, vécus, étayés par des documents consultables en mairie et des informations vérifiables auprès des acteurs locaux.

 

Mon constat est celui d’une occasion manquée, une démocratie gâchée, étriquée, qui reste médiocre alors qu’elle pourrait être épanouie, innovante, rayonnante.

 

On m’objectera facilement que Crolles ne fait que reproduire ce qui se passe ailleurs, que notre bonne ville n’est pas moins démocratique que la moyenne. Certes. Sans doute. Et alors ? Mon seul objectif est de montrer que l’on pourrait faire tellement mieux !

 

Ici, (presque) toutes les conditions sont réunies pour permettre l’éclosion d’une vie locale telle qu’on la rêve dans la plupart des mouvements politiques. (...)

 

Le récit - 2 pages : Récit - 3 ans et demi de mandat et un constat.pdf