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18 mars 2020

Le confinement accentue les inégalités

La crise est tragique en ce sens que les événements douloureux s'enchaînent et que les décisions prises pour y remédier, aussi justes soient-elles, s'ajoutent au malheur du virus. Il n'y a nulle contestation ni critique des autorités dans ce constat froid que je voudrais partager : le confinement révèle et accentue les inégalités.

Lors d'une famine, les gros maigrissent et les maigres meurent. Avec le virus, les riches s'adaptent et les pauvres souffrent davantage.

Regardez la carte des paniques et disputes dans les supermarchés la veille et le matin du confinement. Lisez les propos du préfet de Paris mettant en cause les commerces qui n'ont pas obtempéré assez vite "en particulier dans les quartiers Nord". Tracez les itinéraires de ceux qui ont pris la tangente avant le confinement, comme on part en villégiature. Vous retrouverez la répartition territoriale des richesses. 

Né parmi les privilégiés, je suis confiné dans mon jardin et une vallée magnifique que je peux encore parcourir à vélo ou découvrir depuis les hauteurs. Les commerces de proximité sont ouverts. Muni d'un laisser passer professionnel, je peux me rendre en ville quand je le souhaite. 

Que dire des urbains enfermés dans un petit appartement, avec un réseau social modeste, en voie d'attrition et dont le seul soulagement est la réduction temporaire des nuisances sonores endurées d'habitude ? 

Je ne sais pas ce que cette situation va engendrer. Quand le couvercle se lèvera, d'un coup ou par suintement dans les fissures, aurons-nous une explosion de graines de paix ou un débordement de rancoeur ? 

La balle est dans tous les camps, à nous de jouer pour que demain ne soit pas le retour à la furie économique. 

FO, 18 mars 2020

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