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13 juin 2011

Efficacité de la réhabilitation thermique - comparaison de deux opérations à Crolles

En mars et mai 2011, le conseil municipal de Crolles a voté deux opérations de réhabilitation thermique pour des logements sociaux. La comparaison de ces deux opérations est édifiante : l'une est performante, l'autre non. 

 

Voir la comparaison - et simuler le délai de retour sur investissement en fonction du prix de l'électricité : Comparaison deux opérations de réhabilitation thermque- Crolles 2011.xls   

En supposant que le prix de l'électricité passe à 0,25 €/kWh, ce qui reviendrait à tripler le prix actuel, le délai de retour sur investissement serait de 63 ans pour l'opération des Charmanches (votée en mars 2011) et de 12 ans pour les Ardillais (vote en mai 2011). Bien sûr, les configurations architecturales ne sont pas identiques. Les bâtiments des Ardillais sont plus compacts et plus faciles à isoler.

 

Je fais l'hypothèse suivante : si les deux opérations avaient été présentées simultanément au conseil municipal, avec une étude comparative des gains énergétiques, le conseil aurait retoqué l'opération des Charmanches, non pour y renoncer, mais pour demander que le dossier soit réétudié. Même conclusion si l'opération des Charmanches avait été proposée au vote après celle des Ardillais : la "performance" de la réhabilitation aurait posé question au vu de ce qu'il est possible de faire.

Or, lorsque l'opération des Charmanches a été mise en délibération, les conseillers n'avaient pas de repères quantitatifs pour apprécier l'efficacité de l'opération. Résultat : la délibération s'est faite en aveugle, quasi sans débat.

Lorsque j'ai indiqué au conseil que le délai de retour sur investissement était anormalement long (supérieur à 100 ans), le maire a répondu : "c'est avec ce type de calcul que l'on ne fait rien", ce qui était une bonne manière d'éluder la question.

Je pense pourtant que l'on doit toujours se poser la question de l'efficacité de la dépense publique, surtout si on souhaite, comme moi, que chacun puisse apprécier par lui-même la pertinence des décisions prises par les élus.

09 juin 2011

3 ans et demi de mandat et un constat - Terrain fertile, démocratie étriquée

Quelle est la situation de la démocratie locale à Crolles ? Quel niveau de maturité ? Comment progresser ? Ces questions sont au cœur de mon engagement au conseil municipal depuis fin 2007 où j’ai décidé d’être candidat jusqu’à mai 2011 où je passe la main au suivant sur la liste Ensemble pour Crolles.

 

Trois ans de mandat, c’est une durée plus que suffisante pour construire un diagnostic fondé sur des éléments concrets, vécus, étayés par des documents consultables en mairie et des informations vérifiables auprès des acteurs locaux.

 

Mon constat est celui d’une occasion manquée, une démocratie gâchée, étriquée, qui reste médiocre alors qu’elle pourrait être épanouie, innovante, rayonnante.

 

On m’objectera facilement que Crolles ne fait que reproduire ce qui se passe ailleurs, que notre bonne ville n’est pas moins démocratique que la moyenne. Certes. Sans doute. Et alors ? Mon seul objectif est de montrer que l’on pourrait faire tellement mieux !

 

Ici, (presque) toutes les conditions sont réunies pour permettre l’éclosion d’une vie locale telle qu’on la rêve dans la plupart des mouvements politiques. (...)

 

Le récit - 2 pages : Récit - 3 ans et demi de mandat et un constat.pdf

3 h 30 de crolleries

En clôture de mon mandat d’élu local, je suis heureux d’avoir participé à ce conseil du 27 mai 2011. Avec un ordre du jour particulièrement dense, ce fut une anthologie du fonctionnement de notre assemblée, en s’approchant du meilleur qui pourrait réconcilier la politique et les citoyens, sans frôler le pire qui justifierait vraiment de s’indigner, mais avec quelques exemples de cette démocratie gâchée qui anesthésie et pollue la vie publique.

 

Le conseil était presque au complet, signe d’un grand jour. Même Olivier avait fait le déplacement.

 

L’ambiance était plutôt détendue. Chacun échangea quelques nouvelles avec ses voisins. Nous eûmes le bon mot du maire sur le mur de Bernin qui venait de tomber. Certains s’affairaient sur leur BlackBerry, leur iPod, leur iPhone ou d’autres joujoux modernes qui permettent de s’évader d’un lieu où l’on regrette de s’être rendu sans avoir osé ne pas s’y rendre.

 

Trois délibérations rectificatives, un pourvoi en cassation sur l’affaire du Château, une transaction pour clore un litige avec un fournisseur … l’ombre du contentieux et du contrôle juridique planait dans l’assemblée. C’est peut-être ce climat qui conduisit le maire à affirmer qu’il fallait se soustraire à la loi, comme s’il voulait par ce lapsus inédit nous faire partager sa douleur à se soumettre !

 

Le récit de ce conseil - 5 pages : Récit - 3 h 30 de crolleries.pdf

 

Le sommaire du récit :

- Deux opérations bien contrastées de réhabilitation thermique

- Vite, une salle festive !

- Et l’adjointe parla …

- Le cheminement piéton cycle dans le parc du château se fait attendre

- Un dérapage très contrôlé

- L’eau, bien essentiel

- Pas besoin de 6ème république

 

 

Fin du mandat

Juin 2011. Le journal municipal est paru avec mon dernier billet en tant que "conseiller municipal d'opposition", oubliant que j'ai été élu sur une liste nommée "Ensemble pour Crolles".

 

Ce titre de conseiller d'opposition a été choisi par la rédaction, je me suis souvent déclaré conseiller minoritaire, la loi parle des conseillers "n'appartenant pas à la majorité".  

 

Au final, j'ai été minoritaire, opposant et surtout isolé, et tel est le motif principal de cette démission, ainsi que je l'explique dans le journal municipal :

 

(...), je pense avoir fait le tour de ce que je peux apporter à la commune dans ma situation de conseiller minoritaire, libre de parole au sein d’une assemblée à majorité taiseuse qui privilégie le plus souvent la discipline et le soutien du chef au détriment de la réflexion collective. Je n’ai pas vocation à rester isolé, enferré dans un rôle d’opposant qui contribue à maintenir l’illusion d’une démocratie locale vivante.

 

Il est temps pour moi de prendre congé du conseil municipal. La roue tourne. Merci à Marc Lizère qui m’a permis de vivre cette expérience étonnante. Bonne continuation à tous les militants de la justice, de la fraternité, de la pensée, de l’écologie humaniste et autres belles utopies.

 

Fin du mandat, 7 juin 2011

Publié dans Crolles | Commentaires (1)