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10 août 2010

Pour un péage urbain à Grenoble

Quelques mots d’histoire

 

A la fin des années 1970, les crollois, avec Paul Jargot en tête (sénateur de l’Isère et maire de Crolles … le cumul des mandats est une tradition ancienne …), se sont battus pour obtenir la suppression du péage A41 entre Crolles et Grenoble. Ils ont obtenu gain de cause en 1981 avec l’arrivée du communiste Charles Fiterman au ministère des Transports (rien de tel qu’un ami politique au gouvernement pour faire avancer un dossier local … là encore, hélas, rien n’a changé depuis 30 ans …). Les barrières de péage sur les bretelles d’entrée et de sortie au niveau de Crolles ont été démontées. On peut encore en voir quelques traces sur les bas côtés, en particulier sur la bretelle qui va vers Brignoud.

 

A l’époque, il s’agissait de militer pour la libre circulation automobile sur un itinéraire auparavant gratuit, l’A41 ayant été construite par agrandissement d’une route à trois voies. Beaucoup de citoyens, automobilistes et contribuables, trouvaient scandaleux de devoir payer à un concessionnaire privé pour une route construite avec les deniers de l’État.

 

Cette bataille crolloise peut aussi être vue comme un des derniers épisodes d’une lutte séculaire pour le démantèlement des péages. Mais nous participons aujourd’hui à un retournement historique.

 

Le Grenelle 2 … et le retour des péages

 

Avec le temps, notre préférence collective pour la voiture s’émousse quelque peu. Les encombrements récurrents et les alertes à la pollution nous rappellent presque quotidiennement que favoriser le trafic des voitures et des camions n’a pas que des avantages et qu’il ne serait pas stupide de mettre en place des restrictions au trafic routier.

 

C’est dans ce contexte que vient d’être votée la loi dite Grenelle 2 qui, à défaut de taxe carbone ou de péage poids lourds comme cela avait été annoncé initialement, autorise l’expérimentation du péage urbain dans les agglomérations de plus de 300.000 habitants.

 

« Pour l’Association des Maires des Grandes Villes de France (AMGVF), le droit à l’expérimentation du péage urbain constitue un dispositif supplémentaire au service de la mobilité urbaine conforme au principe de la libre administration des collectivités territoriales. Michel DESTOT, Président de l’AMGVF, Député-Maire de Grenoble, précise que ce droit à l’expérimentation peut permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique responsable de 30 000 morts prématurés chaque année. Toutefois, il ajoute que ce droit à l’expérimentation ne doit pas être socialement discriminant. « Il nécessite le développement de transports alternatifs au service des populations concernées ». [communiqué de presse AMGVF, 17 juin 2010].

Marc BAÏETTO, président de la Métro, « souhaite engager la réflexion après l’été » [le DL, 2 juillet 2010]. Selon lui, le modèle économique actuel des transports en commun vit ses derniers jours de « flamboyance ». L’usager paie dans le meilleur des cas 50 % des coûts, 16 % dans l’agglo ». Et, ajoutons, moins de 10 % pour le réseau du Grésivaudan.

 

 

Techniquement facile à installer (les technologies sont disponibles), totalement réversible (si le péage est une erreur, il pourra être abandonné rapidement), peu coûteux pour les finances publiques et jouant un rôle dissuasif vis à vis du transport en voiture individuelle, un péage urbain à Grenoble pourrait avoir des effets positifs pour tout le Grésivaudan, en dopant les transports en commun et le co-voiturage, et en allégeant le trafic de transit dans les villages. On peut même rêver qu’un péage urbain à Grenoble contribue à rendre inutile la déviation de Crolles !

 

10 août 2010

Commentaires

Avoir des amis au gouvernement, c'est comme ne pas en avoir quand on veut une déviation afin d'eviter de concentrer le traffic routier au centre de crolles.

Au début du XXème siecle il y avait un tramway à crolles, il est passé ou ?

La majorité du traffic routier se concentre à Grenoble, mais pourquoi tout concenter à Grenoble : stades, hypermarchés, galleries marchandes, magasins de bricolage; cinémas, entreprises, hopitaux, tramways ...

En voulant mettre un peage au niveau de montbonnot, vous penaliserez tous ceux qui sont hors de cette concentration, comme par exemple tous ceux qui n'ont pas eu les moyens de loger à Grenoble. Mais heureusement qu'il y en a car ca serait quoi Grenoble maintenant ? ca serait certainement encore pire avec le site de ST Micro plus pres de Grenoble ...

Avez vous remarqué la quantité de véhicules qui sortent au peage de crolles en venant de la savoie en faisant demi tour au rond point de casino pour gagner 1€, tout ceci engendre des ralentissements avec des moteurs qui brulent du carburant unitilement. Multipliez les points de ralentissements vous engendrerez encore plus de pollution.

Les pays voisins réputés en matiere d'ecologie, l'allemagne la suisse et l'autriche, n'ont pas de péages sur leurs autoroutes, ca facilite la deconcentration, ca fluidifie le traffic et donc 1h dans un bouchon pour se rendre au travail pourrait se traduire par 1h30 avec le peage a montbonnot car il ne faut pas se leurrer, du répressif sans aucune solution alternative ca ne change rien au probleme...

Le gros du traffic routier c'est professionnel, il faut arreter de croire que les gens se déplacent par plaisir en voiture, il le font uniquement parcequ'ils n'ont pas d'autre solution.

Pourquoi ne pas développer le télétravail, à notre epoque on peut presque tout faire a distance avec l'asie mais on ne peut rien faire localement, c'est quand meme incroyable.

La solution n'est pas pénaliser mais de deconcentrer et de proposer des solutions alternatives comme un tram jusqu'a crolles, malheureusement l'ecologie se traduit bien souvent en solutions uniquement répréssives car elle ne prend pas en compte la totalité des facteurs sociaux economiques.

C'est Grenoble qui a voulu cette concentration pour des raisons uniquement economiques, pas de tunnel à meylan pour fluidifier mais plutot un peage a montbonnot pour bloquer.

Le probleme de l'ecologie c'est son manque d'ouverture à tous ces facteurs.

Écrit par : jean-marie | 06 mars 2011

Jean-Marie,
Comme vous, je suis favorable à un tram sur la rive droite du Grésivaudan. Le projet existe, il a été nommé Tram 5 par ses promoteurs associatifs (cf l'ADTC). Un des objectifs du péage urbain est justement de faciliter, accélérer, les projets de transports en commun (TC) par un triple effet : dégager des ressources financières pour les TC, inciter au report des déplacements en voiture vers les TC, mobiliser l'opinion en faveur des TC.

Je suis bien d'accord aussi sur les effets pervers des péages sur l'autoroute. La proposition visant à déplacer le péage vers Montbonnot n'est qu'une solution provisoire, facile à mettre en place, en attendant des solutions plus intelligentes de péage "de zone" (et non de péage barrière).


D'accord aussi pour dire qu'il y a un problème au niveau du péage de Crolles : la tarification incite à sortir pour faire un tour de rond-point à Crolles, ce qui est absurde. Le déplacement du péage en aval et l'ajustement de la tarification permettrait de supprimer cette absurdité.
D'accord pour développer le télétravail.

Francis Odier

Nb : pas compris la 1ère phrase : "Avoir des amis au gouvernement, c'est comme ne pas en avoir quand on veut une déviation afin d'eviter de concentrer le traffic routier au centre de crolles.

Écrit par : Odier | 07 mars 2011

Bonsoir,

Je voudrais régair à cette phrase dite par Jean-Marie:

"Le gros du traffic routier c'est professionnel, il faut arreter de croire que les gens se déplacent par plaisir en voiture, il le font uniquement parcequ'ils n'ont pas d'autre solution."

Vous dîtes que les gens se déplacent en voiture parce que pas d'autre solutions:
Je ne suis pas d'accord, beaucoup de monde préfère prendre la voiture plutôt que les transports en commun.

De fait, mettre un péage urbain inciterai ceux qui habitent à l'extérieur d'une grande agglomération et travaillent à l'intérieur de cette agglomération de prendre les transports en commun car moins cher que le péage urbain.

Écrit par : Tib0138 | 03 avril 2011

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