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13 mars 2011

Pollution de l'air dans le Grésivaudan

Plusieurs épisodes pollués cet hiver ... Chaque jour sec, nous avons quelque part dans la vallée ou sur les balcons de Belledonne ou Chartreuse des feux de broussailles visibles à des kilomètres. Il est temps d'alerter sur la pollution de l'air, et ce n'est pas qu'une affaire de transports !
 
Un feu dans la cheminée, c'est sympa ... mais ça pollue bougrement ! A allumer avec modération. D'où la chronique pour le journal municipal d'avril.
  
 Alerte à la pollution de l’air

Les particules fines figurent parmi les polluants atmosphériques les plus nocifs pour la santé. Les normes actuelles en France prévoient un seuil d’information à 50 µg par m3 et un seuil d’alerte à 80 µg/m3.

Les relevés effectués à Crolles (site Est Grésivaudan de l’ASCOPARG, ASsociation pour le COntrôle et la Préservation de l'Air en Région Grenobloise) montrent que le seuil d’information a été franchi à plusieurs reprises cet hiver. Nous avons eu deux épisodes significatifs de pollution : du 25 janvier au 4 février et du 2 au 8 mars.

 

Une étude européenne publiée récemment (communiqué de l’Institut National de Veille Sanitaire, 2 mars 2011) confirme le lien entre pollution et maladies respiratoires et conclut que la pollution de l’air dans les grandes villes a un impact direct sur l’espérance de vie.

 

En France, la combustion du bois est la première source de particules émises dans l'air, notamment les particules fines. Les transports (via les moteurs à explosion) ne contribuent qu'à 14 % des émissions de particules fines en France … mais cette part atteint des taux de 40 à 70 % dans certaines agglomérations [Source : Ministère du Développement Durable]. Les particules les plus fines (< 2,5 µg) sont les plus nocives. Elles sont essentiellement émises par les véhicules diesel.

Dans le Grésivaudan, chacun peut observer la pollution induite par les feux de broussailles, qui sont pourtant interdits. Certains de ces feux proviennent de professionnels, notamment d’entreprises de travaux publics ou d’entretien, ce qui est vraiment scandaleux. Les habitants qui se chauffent au bois doivent aussi être très vigilants sur la qualité de la combustion. Mieux vaut un poêle ou une chaudière à bois qu’une cheminée qui tire mal. L’information de la population ne suffisant pas, sans doute faudrait-il que les polices municipales prennent plus souvent l’initiative d’aller demander aux bruleurs – pollueurs de trouver d’autres méthodes pour traiter leurs déchets végétaux.

Concernant les particules fines émises par les véhicules … c’est un sujet déjà abordé dans cette chronique : cf l’urbanisme qui devrait être conçu pour limiter la demande de transport en voiture individuelle, cf le développement de la mobilité douce et de l’offre de transports en commun etc etc.

Ce qu’il faudrait faire pour améliorer la qualité de l’air est connu, à nous d’être attentifs à ce que les décisions des collectivités locales aillent bien ce sens.

14 mars 2011,

Documents de référence :
- le plan particules du ministère Développement Durable. Expose le problème et préconise ce qu'il faudrait faire :  plan_particules_complet MEEDDM - juillet 2010.pdf
- une étude européenne qui tire la sonnette d'alarme. Voir en particulier les estimations de perte d'espérance de vie dans les grandes villes européennes : Aphekom_summary_report 2011.pdf L'étude a été coordonnée par l'INVS, Institut National de Veille Sanitaire. Voir son communiqué du 2 mars 2011
 
Nous avons une station de mesure de l'ASCOPARG à Crolles - à côté de la salle Boris Vian. Les relevés proviennent de : www.atmo-rhonealpes.org.
Voir les données sources avec les 4 polluants mesurés  Air Crolles particules fines janvier mars 2011.xlsx
 

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