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07 janvier 2011

La jeunesse immobilisée, écartée de la vie démocratique

Je vous recommande particulièrement cet article de Louis Chauvel - Le Monde du 4 janvier 2011 - Les jeunes sont mal partis :

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/01/03/les-jeunes...

 

Je complète par quelques indices glanés récemment :

 

"Depuis 10 ans, au sein des locataires, la part des étudiants ne cesse de diminuer. En 2001, ils représentaient 21 % des locataires entrants, contre 10,5 % en 2006 et 3,6 % en 2010" (Les Echos, 5 janvier 2011). Mon interprétation : perte d'autonomie des étudiants, les bails sont désormais au nom des parents.

 

En région Grenobloise, entre 2002 et 2010, la mobilité est en baisse (- 7 %, il faut s'en réjouir), mais "l'évolution est très marquée chez les plus jeunes, particulièrement les étudiants dont la mobilité chute de 19 %". Comment ne pas s'inquiéter ? (Source : enquête ménage déplacements 2010 dans la grande région grenobloise - décembre 2010)

 

Forum Agenda 21 - Crolles - 11 décembre 2010. 40 à 50 participants. Un jeune. 

Le diagnostic proposé à la population indique "Les jeunes, absents du processus Agenda 21". Interrogé sur les causes de cette situation, le consultant qui anime le groupe répond qu'il n'y a pas réfléchi : "nous sommes seulement rapporteur". Le Journal Municipal, janvier 2011, qui rapporte l'événement a interrogé les élus membres du comité de pilotage de l'Agenda 21. Une élue pointe ce problème de l'absence de jeunesse. Nathalie Catrain : "Il faut qu'on arrive à associer les jeunes parce que c'est avec eux qu'on arrivera à construire la commune de demain". Oui, mais comment faire si le diagnostic s'arrête au constat, sans s'interroger sur les causes ?

 

Quelques idées : la démarche Agenda 21 n'est pas attractive car elle apparaît trop technocratique, politique au sens classique du terme, verrouillée par la municipalité. Pour impliquer, il faut déléguer, et accepter de ne pas tout contrôler. Le pilotage de pans entiers de la démarche Agenda 21 devrait être délégué à des associations, notamment à des groupes de lycéens et étudiants. La commune devrait offrir le cadre, donner les moyens, et ne garder au sein de la municipalité que le pilotage de la synthèse, ce qui aurait aussi le mérite d'afficher clairement les accords / désaccords entre les propositions des citoyens et les décisions des élus.

Sans tomber dans le jeunisme, on peut aussi penser qu'un conseil municipal plus jeune aurait réussi à donner un rôle plus important à la jeunesse dans la vie démocratique locale.

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