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22 décembre 2013

La crise selon Edgar

Lecture de Noël : « Le panorama des idées 2014 », sous la direction de Jean-Marie Durand et Emmanuel Lemieux ; Editions François Bourin ; 2013.

Je retrouve l'ami Edgar, de plus en plus limpide. Extraits d’un entretien avec Emmanuel Lemieux, "La crise selon Edgar"

Que diriez-vous à une administration ? Qu’il est vital de « débureaucratiser » son organisation.

Quelle est votre définition de la bureaucratie ? (…) Il s’agit d’une pathologie propre à l’administration, qu’elle soit publique ou privée. Cette maladie conduit à la sclérose, à la compartimentation et la fragmentation de la pensée (…)

Comment fonctionne une bureaucratie ? Toutes ces organisations fonctionnent sur le même principe, c’est-à-dire la centralisation, la hiérarchie et la spécialisation. (…) La bureaucratie ne peut que générer l’irresponsabilité, l’inertie et l’inintérêt hors de son secteur compartimenté. (…) dans nos sociétés, la bureaucratie coexiste avec la compétitivité : la première ignore les êtres concrets, la seconde les manipule. (…) mettre un certain désordre est nécessaire à l’ordre organisationnel.

Quelles seraient les possibilités de débureaucratisation ? (…) combiner centrisme et polycentrisme. Autrement dit, faire en sorte que divers centres aient une capacité de décision. (…) Introduire de la polyarchie (pluralité de hiérarchies selon les domaines et les circonstances), et même un peu d’anarchie. L’anarchie ne signifie pas le désordre, mais la possibilité d’une organisation spontanée à travers des interactions d’individus ou de petits groupes.

Sur quoi basez-vous une nouvelle économie ? L’idée de croissance indéfinie est à abandonner absolument. Elle relève d’une folie collective que l’on n’a pas encore véritablement diagnostiquée.  (…)

Envisagez-vous des mesures protectionnistes ? Sur le plan de la structure de pensée, je suis en opposition avec le protectionnisme comme avec le néo-libéralisme. Mais je pense qu’il faut redéployer les économies de proximité (…)